đŸ”„Triolisme : du fantasme au concret (partie 1)

Ils avaient dĂ©cidĂ© au prĂ©alable de se retrouver dans un bar. Parce qu’ils avaient eu l’envie de faire diffĂ©remment cette fois-ci : tant qu’Ă  finir la soirĂ©e ensemble, autant la commencer aussi.

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L’Ă©tĂ© bat son plein. Ils se retrouvent en terrasse, assis cĂŽte Ă  cĂŽte. Cela faisait longtemps que ça ne leur Ă©tait pas arrivĂ©, ce contexte.

Il lui Ă©voque ses envies charnelles tout en se rapprochant d’elle, lui caressant subtilement la cuisse. Elle frisonne. Cette rĂ©action est perceptible au-delĂ  de sa cuisse : on peut percevoir sa pilositĂ© de façon verticale sur ses avant-bras. Ce contact lui procure des dĂ©charges Ă©lectriques, tant ses caresses subtiles, que son regard qui la magnĂ©tise. Puis, elle engage la discussion sur l’un de ses fantasmes, dont il lui a parlĂ© Ă  plusieurs reprises : le faire Ă  trois. Au fond d’elle, elle se dit qu’ils n’ont jamais rĂ©ellement discutĂ© de cela, de ce qu’il voudrait, de sa perception de la chose. De ce qu’elle voudrait elle aussi. Du cadre qu’ils poseraient Ă©ventuellement ensemble.

Il lui Ă©nonce qu’il ne serait pas contre que la tierce personne soit de sexe masculin. Elle semble Ă©tonnĂ©e…mais il lui fait comprendre qu’il serait particuliĂšrement stimulĂ©, excitĂ© Ă  l’idĂ©e de voir quelqu’un s’occuper d’elle, devant lui, la pĂ©nĂ©trer, devant lui. Prendre du plaisir, devant lui : sans que ce soit lui qui drive.

Il lui dit penser que ce serait des sensations similaires, voire plus intenses que lorsqu’ils se sont essayĂ©s Ă  regarder du porno ensemble. Qu’il a envie d’essayer ça, avec elle. Il ne lui donne pas d’Ă©chĂ©ance, lui suggĂ©rant toutefois de mĂ©diter sur le concept, sans imposer quoi que ce soit. Elle ne semble pas avoir trop d’avis, mais intĂ©rieurement : elle se sent tentĂ©e. L’entendre Ă©voquer cet ensemble a gĂ©nĂ©rĂ© quelque chose en elle. Mais, elle se contente d’acquiescer d’un signe de tĂȘte.

Ils poursuivent leurs Ă©changes, notamment sur ce qu’ils ont envie de se faire mutuellement aprĂšs ces quelques verres, soit chez lui, soit chez elle. Elle lui propose d’aller dans un bar diffĂ©rent, plutĂŽt d’ambiance, avant de rentrer et passer Ă  la suite.

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L’autre bar est uniquement en intĂ©rieur, il fait un peu sombre. La musique est agrĂ©able, de style Ă©lectronique. Ils commandent au bar, elle se retourne. Son regard croise celui d’un autre homme, qui semble ĂȘtre lĂ  avec un groupe d’amis. Il semble Ă©mĂ©chĂ©, mais bien. Elle le surprend Ă  la regarder de nouveau, tandis qu’elle dresse un bref Ă©tat des lieux des personnes au bar ce soir.

De son cĂŽtĂ© il ne voit rien de la scĂšne, car il discutait avec le serveur du bar qu’il lui dit connaĂźtre. Leurs verres arrivent. Elle sent son regard sur elle lorsqu’elle lui parle, lorsqu’elle le touche. Elle est gĂȘnĂ©e. Il lui demande ce qu’il se passe. Elle lui rĂ©pond qu’il y a un homme sur la piste de danse qui les scrute. Elle, qui pensait que ses regards n’Ă©taient que pour elle, commence Ă  saisir qu’il semble apprĂ©cier lorsqu’elle a un contact physique avec lui : il regarde dans leur direction d’autant plus. Elle sent une forme de tension interne, qu’elle ne ressent pas nĂ©gativement. Elle apprĂ©cie ce ressenti. Elle le regarde profondĂ©ment et lui dit : « je crois qu’on a trouvĂ© notre tierce personne » – il semble surpris. Ce Ă  quoi il lui rĂ©pond que sa mĂ©ditation sur le sujet fut brĂšve, tout en lui dĂ©posant un bisou sur le front.

Il est plus petit que lui – la peau dorĂ©e, les cheveux chĂątains mi-longs.

Il lui propose d’aller se mixer Ă  leur groupe en allant danser. Ses potes sont avenants, ouverts Ă  la discussion. Ils ont des atomes crochus avec quelques-uns. Elle dĂ©cide d’entreprendre de son cĂŽtĂ©, une forme d’approche auprĂšs dudit homme qui les intĂ©resse. Elle lui pose tout un tas de questions bateaux, elle sait dĂ©sormais qu’il s’appelle N., qu’il n’habite pas ici. Il fait un stop ce soir dans une auberge de jeunesse avec ses amis, et repart demain dans la matinĂ©e. Il lui demande s’il est son mec : elle rĂ©pond que non. Elle lui explique qu’ils se connaissent depuis longtemps, qu’ils se voient rĂ©guliĂšrement dans un contexte charnel. Qu’ils se dĂ©couvrent, qu’ils explorent : qu’ils s’explorent sexuellement. Elle lui demande si de son cĂŽtĂ© il a quelqu’un, lui rĂ©pond que non. Il commence Ă  se rapprocher d’elle, commence Ă  danser avec elle.

Elle le voit la regarder au loin avec un lĂ©ger sourire en coin. Il est assis sur la banquette avec les amis de N., lui fait un clin d’oeil. Elle continue de danser avec lui, et comme N. auparavant : il les regarde d’autant plus. Elle l’embrasse. Ils s’embrassent. À ce moment lĂ , elle sait qu’en Ă©tant assis sur sa banquette, il sait. Qu’il est maintenant sĂ»r qu’ils finiront cette soirĂ©e Ă  trois, ce soir.

Le son sur lequel N. et elle dansaient se termine. N. rejoint ses potes, tandis qu’elle vient le retrouver, en s’asseyant sur la banquette Ă  ses cĂŽtĂ©s. Elle lui explique ce qu’ils se sont dit : elle ne lui a rien proposĂ© pour l’instant mais l’envisage fortement, ce d’autant qu’il n’est pas du coin, de passage. Elle lui dit qu’il faut qu’elle aille aux toilettes. Elle ne semble pas s’ĂȘtre aperçue qu’il lui a emboĂźtĂ© le pas.

DĂšs que la porte des toilettes se ferme, il la plaque intensĂ©ment contre le mur, l’embrasse avec tout autant d’intensitĂ©. Il lui dit au creux de l’oreille que le voir la toucher, la voir l’embrasser, lui se coller Ă  elle, lui a donnĂ© envie d’elle. Il la touche et l’embrasse un peu partout, passe ses doigts sous sa jupe. Elle est dĂ©jĂ  mouillĂ©e, lui demande d’y aller doucement : la soirĂ©e n’est pas finie. Rien que ses regards lorsqu’elle Ă©tait avec N. l’ont rendue toute chose, elle lui avoue. Elle craint aussi que quelqu’un ne rentre, la porte n’est pas verrouillĂ©e. Elle a pourtant envie qu’il la prenne, son corps parle pour elle. L’ambivalence qu’elle ressent Ă  ce moment-lĂ  l’active, lui donne envie de s’agenouiller. Le prendre en bouche. Ce qu’elle dĂ©cide de faire. Elle s’empare d’inverser l’emprise physique Ă  son avantage : c’est dĂ©sormais elle qui se retrouve Ă  le plaquer contre le mur, Ă  l’embrasser dans le cou, un peu partout. Elle passe ses mains Ă  l’intĂ©rieur de son jean, puis caleçon, afin de saisir et serrer subtilement ses fesses – elle commence Ă  se baisser, soulĂšve sa chemise pour embrasser sa rĂ©gion abdominale, puis juste au-dessus de la ceinture. Elle se met Ă  genoux – commence Ă  dĂ©boutonner son jean doucement, caresse son sexe par dessus son caleçon, doucement. Il se mordille la lĂšvre discrĂštement, lui dit que « c’est bon », qu’il adore ce qu’elle fait avec ses mains. Elle le regarde intensĂ©ment, puis lui dit : « je sais que tu aimes ça, que tu aimes ce que je vais te faire. Tu sais que j’ajoute quelque chose de diffĂ©rent Ă  chaque fois. Tu vas aimer, et encore plus dans ces conditions ». Il la regarde intensĂ©ment Ă  son tour, paraĂźt presque absorbĂ© par ses dires. Elle saisit son caleçon de ses deux mains, son jean suit. Elle s’y prend doucement, ressent que ça lui fait du bien. Elle va un peu plus vite. De son cĂŽtĂ©, il ne sait ou poser ses mains – il finit par saisir sa queue de cheval doucement, lui tire tout aussi doucement ses cheveux. Il semble commencer Ă  faire pression en sens inverse pour qu’elle l’ait intĂ©gralement. Elle accompagne l’intention : le mouvement provoque une butĂ©e. Il gĂ©mit. Elle augmente la cadence aprĂšs ça en allant plus vite, en attrapant son sexe avec sa main droite dans un mouvement de va et vient, corrĂ©lĂ© aux mouvements de sa bouche. Elle poursuit, et lĂ  il lui dit « il m’en faut peu… ». Elle lui demande s’il a envie de venir maintenant, ou s’il prĂ©fĂšre qu’elle s’arrĂȘte. Il rĂ©torque qu’il n’a pas envie qu’elle s’arrĂȘte, mais qu’il n’a pas envie de venir de suite non plus. Elle elle lui propose de reprendre plus tard, ce Ă  quoi il dit « Ă§a me va ».

Il se rhabille, elle l’embrasse une nouvelle fois longuement. Puis elle lui demande comment ils vont s’y prendre pour engager le sujet avec N., car ils sont bien chauds tous les deux dĂ©sormais. Il lui dis qu’il aimerait bien Ă©changer avec N. seul, ce qu’il fait lorsqu’ils sortent des toilettes.

Elle sort fumer une cigarette, se met Ă  discuter avec des personnes Ă  l’extĂ©rieur. Quelques minutes passent. Elle reçoit un message de sa part lui disant de les rejoindre.

N. leur dit qu’il n’a jamais fait ça, qu’il n’est pas contre tenter. Qu’ils lui paraissent cool, ouverts, respectueux, que l’approche lui a plu. Elle souligne auprĂšs d’N., qu’elle tient au respect dans cette forme de partage. Qu’en ce qui la concerne, il y a des choses qu’elle n’accepte pas. Elle le briefe en quelque sorte, sur ses limites. N. se montre raccord avec cela, puis ils conviennent ensemble qu’il n’y aura de rapport physique entre eux. Ce qui lui convient, Ă  elle aussi.

Ils se mettent d’accord sur le lieu : se disent que cela s’avĂšre facilitant au sein d’un environnement connu, actent qu’ils iront chez lui. Ils boivent tous un dernier verre ensemble, puis dĂ©cident de partir du bar afin d’emprunter le chemin de chez lui.

Il est minuit et quelques.

LD

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